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Écrit par Anaïs Robin
Mis à jour le 29/10/2025 | Publié le 25/02/2025

Divorce et partage des biens : 7 règles à connaître

Le divorce et partage des biens vont souvent de pair, mais les règles qui les encadrent sont parfois mal connues. Entre la maison à diviser, les comptes bancaires à solder ou le mobilier à répartir, chaque décision a des conséquences concrètes.

Le partage des biens lors d’un divorce n’est pas aléatoire. Il dépend du régime matrimonial, du type de divorce et des biens des époux. Comprendre comment ces éléments se connectent aide à préparer la séparation calmement, à éviter les conflits et à garantir un partage juste et conforme à la loi.

divorce et partage des biens

 

1. Comprendre le rôle du régime matrimonial dans le partage

Le régime matrimonial détermine la manière dont les biens sont possédés, utilisés et partagés entre les époux. Il influence directement la répartition du patrimoine au moment du divorce. Avant toute liquidation, il est essentiel de savoir sous quel régime le couple est marié.

Communauté réduite aux acquêts

C’est le régime appliqué par défaut lorsqu’aucun contrat de mariage n’a été signé. Tous les biens acquis pendant le mariage, ainsi que les revenus perçus, sont communs et partagés à parts égales. Les biens possédés avant le mariage ou reçus par héritage ou donation restent personnels.

Communauté universelle

Tous les biens, qu’ils soient acquis avant ou pendant le mariage, appartiennent aux deux époux. Le patrimoine global est partagé à parts égales, sauf clause contraire précisant qu’une donation ou succession reste personnelle.

Séparation de biens

Chaque époux conserve la propriété de ses biens, présents et futurs. Seuls les biens achetés ensemble sont considérés comme indivis et partagés en fonction de la contribution de chacun. Ce régime exige une traçabilité claire pour prouver la propriété.

Participation aux acquêts

Ce régime fonctionne comme une séparation de biens pendant le mariage. Au moment du divorce, chacun récupère ses biens personnels et a droit à une part de l’enrichissement de l’autre. Le notaire compare le patrimoine de départ et celui détenu à la fin du mariage pour calculer cette part.

La liquidation du régime matrimonial permet d’évaluer les biens du couple et de les partager de manière équilibrée.

2. Divorce amiable ou contentieux : des procédures aux effets différents

Le type de divorce influence la manière dont le partage des biens s’effectue. Selon qu’il soit amiable ou contentieux, les démarches et la durée varient.

Divorce par consentement mutuel et partage des biens

Dans un divorce amiable, les époux s’accordent sur la répartition de leurs biens. L’accord figure dans la convention de divorce rédigée par leurs avocats et déposée chez un notaire. S’ils possèdent un bien immobilier, ils doivent décider avant la signature : vente, rachat ou maintien en indivision. Si l’un souhaite conserver le bien, il peut verser une compensation financière appelée soulte à l’autre.

🔗 Lire aussi : Pour en savoir plus, consultez notre article sur le rachat de soulte.

Ce type de divorce est régi par l’article 229-1 du Code civil. Il permet aux époux de divorcer sans juge. Cela est possible seulement s’ils sont d’accord sur le partage des biens et les conséquences de la séparation. il est rapide et sécurisé, permet d’éviter un passage devant le juge.

Divorce contentieux et partage des biens

En cas de désaccord, la procédure est judiciaire. Le juge aux affaires familiales statue après analyse des propositions des avocats et du régime matrimonial. Le notaire applique ensuite sa décision lors de la liquidation. Cette étape peut durer plusieurs mois, voire plus d’un an.

Divorce pour faute et partage des biens

La faute n’a pas d’effet direct sur la répartition du patrimoine. Les biens sont partagés selon les règles du régime matrimonial, sauf en cas de fraude, dissimulation ou mauvaise foi avérée.

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3. Le logement familial : un bien à part dans le partage

Le divorce et le partage des biens immobiliers soulèvent souvent la question du logement familial, qu’il soit loué ou acheté.

Si le couple est locataire

Les deux époux restent responsables du paiement du loyer tant que le bail est à leurs deux noms. Le juge peut attribuer la jouissance du logement à l’un d’eux, notamment lorsqu’il héberge les enfants, jusqu’à la fin de la procédure.

Si le couple est propriétaire

Trois options sont possibles :

  • Vente du bien, suivie du partage du prix selon les parts détenues ;
  • Rachat de la part de l’autre moyennant une soulte ;
  • Maintien en indivision, souvent temporaire, par exemple pour conserver un logement commun ou en tirer un revenu locatif. Cette situation doit être encadrée par une convention d’indivision précisant les droits et obligations de chacun.

Si la maison n’est pas encore payée

Tant que le crédit n’est pas soldé, les époux restent co-emprunteurs. Le conjoint souhaitant garder le logement peut demander à la banque de reprendre le prêt à son nom, à condition de présenter des garanties suffisantes.

Le juge veille toujours à ce que les décisions relatives au logement préservent l’équilibre du couple et les intérêts des enfants.

4. Comptes bancaires, épargne et dettes : comment les répartir ?

Les questions financières sont centrales dans un divorce. Le partage des biens compte bancaire et de l’épargne suit des règles précises.

Comptes communs et personnels

Les fonds présents sur un compte commun appartiennent aux deux époux et sont partagés à parts égales. En revanche, les sommes placées sur un compte personnel restent la propriété de celui qui peut prouver qu’elles proviennent d’un bien propre (donation, héritage, épargne antérieure).

Épargne et placements

L’épargne constituée pendant le mariage est un bien commun, même si elle est sur un compte individuel. En cas de désaccord, le notaire se base sur l’origine des fonds pour trancher.

Dettes et créances entre époux

Les dettes contractées pour les besoins du ménage engagent les deux époux. Celles contractées pour un usage personnel restent à la charge de celui qui les a souscrites. Lors de la liquidation, le notaire évalue aussi les créances entre époux, par exemple lorsqu’un conjoint a financé un bien appartenant à l’autre.

Délai pour le partage après divorce

En cas de divorce amiable, les époux disposent d’un délai d’un an pour réaliser la liquidation. Passé ce délai, un notaire peut encore intervenir, mais les démarches deviennent plus complexes.

La transparence sur les flux financiers et la traçabilité des fonds garantissent un partage équitable et limitent les litiges.

5. Les biens mobiliers et véhicules

Les biens mobiliers et les véhicules font partie intégrante du partage des biens en cas de divorce. Leur valeur, parfois sous-estimée, peut influencer la répartition globale.

Les biens mobiliers

Les meubles, appareils, objets de décoration ou œuvres d’art doivent être identifiés et évalués. Les biens personnels (vêtements, instruments de travail, souvenirs de famille) ne sont pas concernés. En cas de désaccord, celui qui revendique la propriété d’un bien doit en apporter la preuve (facture, justificatif de paiement, transfert de fonds). À défaut, le bien est considéré comme commun.

Les véhicules

Le nom figurant sur la carte grise ne suffit pas toujours à établir la propriété. Si le véhicule a été acheté pendant le mariage avec des fonds communs, il est partagé ou compensé financièrement. En cas de pluralité de véhicules, le notaire peut estimer leur valeur pour équilibrer le partage.

La preuve et la transparence demeurent essentielles : plus les biens sont documentés, plus la liquidation est rapide et apaisée.

6. Le partage des biens indivis : évaluer, compenser, équilibrer

Lorsqu’un bien appartient aux deux époux, il est en indivision. Le partage vise alors à rétablir l’équilibre financier entre eux.

Évaluation des biens

Le notaire ou un expert estime la valeur des biens indivis selon le marché et les dettes éventuelles. Cette évaluation fixe la part de chaque époux.

Compensation financière ou soulte

Si l’un souhaite conserver le bien, il doit verser à l’autre une soulte, proportionnelle à sa part. Le montant dépend de la valeur actuelle du bien et des apports initiaux.

🔗 Lire aussi : Pour plus de précisions, consultez notre article sur le rachat de soulte.

Options possibles

  • Vente du bien et partage du prix,
  • Rachat de part avec soulte,
  • Maintien temporaire en indivision avec accord écrit.

Le notaire garantit une évaluation juste et une compensation équilibrée, évitant les contestations futures.

7. Comment éviter les litiges et protéger ses intérêts

Une séparation bien préparée repose sur la rigueur et la transparence. Certaines précautions permettent d’éviter les conflits et de protéger ses droits.

🔗 Lire aussi : Pour comprendre tout les enjeux de la séparations de biens. 

Traçabilité et preuve

Conserver les documents prouvant l’origine et la propriété des biens (factures, actes notariés, relevés bancaires). Ces justificatifs facilitent la liquidation et réduisent les risques de contestation.

Comment ne pas partager ses biens en cas de divorce ?

Certains biens échappent au partage : ceux acquis avant le mariage, reçus par héritage, donation ou ayant un caractère personnel. Les époux mariés sous le régime de la séparation de biens conservent aussi leur patrimoine individuel, ce qui évite tout partage.

Précautions avant la liquidation

Établir un inventaire complet du patrimoine avant la procédure et respecter les délais légaux. Une bonne préparation évite les oublis et simplifie la répartition.

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Questions fréquentes sur le partage des biens lors d’un divorce

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