La vente d’un bien immobilier à la suite d’un divorce soulève des questions fiscales dont la maîtrise est indispensable pour éviter des conséquences financières défavorables. Cet article propose une analyse des règles applicables, afin d’accompagner efficacement les parties dans la gestion optimale de cette étape.
Qu’est-ce qu’une plus-value immobilière ?
Lorsqu’une personne vend un bien immobilier dont elle est propriétaire, elle doit comparer le prix de vente au prix d’acquisition pour déterminer le gain ou la perte réalisée.
Si le prix de vente est supérieur au prix d’achat, elle réalise une plus-value, c’est-à-dire un gain. En revanche, si le bien est revendu à un prix inférieur, elle subit une moins-value, soit une perte.
Par exemple, si un logement a été acheté pour 500 000 € et revendu à 620 000 €, la plus-value est de 120 000 €. À l’inverse, si ce bien est revendu à 400 000 €, la moins-value s’élève à 100 000 €.
Les plus-values immobilières sont, sauf exception, soumises à l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux.
L’exonération de la plus-value sur la résidence principale
Vente d’une maison après un divorce, la plus-value : la vente d’une résidence principale échappe totalement à l’imposition sur la plus-value, à condition qu’il s’agisse du lieu de vie habituel et effectif du vendeur, c’est-à-dire celui occupé la majeure partie de l’année.
Cette exonération s’applique également aux dépendances immédiates du logement, telles qu’un garage, une cave, une cour ou une place de stationnement, dès lors qu’elles sont cédées en même temps que le bien principal.
En cas de séparation ou de divorce, l’exonération reste possible si l’un des ex-conjoints, qu’ils soient mariés, pacsés ou en union libre, a continué à vivre dans le logement jusqu’à sa mise en vente, même si l’autre a quitté les lieux.
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Vente d’un bien immobilier après séparation : un risque fiscal pour l’époux parti du domicile
Vente d’une maison après un divorce, la plus-value : lorsqu’un couple séparé tarde à vendre le logement commun, une situation délicate peut se présenter sur le plan fiscal, en particulier pour l’époux qui a quitté le domicile.
Pour celui qui y réside encore, aucune inquiétude : le bien constitue sa résidence principale, et la plus-value réalisée lors de la vente sera exonérée d’impôt.
En revanche, l’ex-conjoint qui a quitté les lieux s’expose à un risque de taxation s’il ne respecte pas certaines conditions.
L’exonération de la plus-value reste possible, mais sous réserve que plusieurs critères soient réunis :
– le bien devait être la résidence principale du couple au moment de la séparation ;
– l’époux resté sur place doit l’avoir occupé jusqu’à la vente ;
– le logement ne doit pas avoir été loué ou mis à disposition gratuitement à des tiers entre-temps ;
– la cession doit intervenir dans un délai jugé raisonnable.
Ce dernier critère est particulièrement sensible, car il dépend de l’appréciation de l’administration fiscale, qui peut tenir compte, par exemple, de la durée de la procédure de divorce ou des conditions du marché immobilier local.
En pratique, un délai d’un an suivant la séparation est toléré. Ce seuil peut être prolongé si les circonstances le justifient. Reste que l’incertitude demeure, et le contexte actuel de ralentissement du marché immobilier rend la situation encore plus complexe.
Exonération de la plus-value immobilière : le risque lié au délai de vente post-séparation
Vente d’une maison après un divorce, la plus-value : l’époux resté dans le logement commun peut, volontairement ou non, ralentir la mise en vente du bien, ce qui complique sérieusement la situation de l’autre conjoint.
Ce blocage, qu’il soit dû à un désaccord, à une négligence ou à une volonté délibérée de retarder la cession, n’est pas sans conséquence : un délai excessif entre la séparation et la vente peut entraîner la perte de l’exonération fiscale sur la plus-value immobilière au profit de l’ex-conjoint ayant quitté le domicile.
Celui-ci pourrait alors se voir imposé sur la part de la plus-value correspondant à ses droits, alors même qu’il n’a plus l’usage du bien. Pour limiter ce risque, il est vivement recommandé d’anticiper les problématiques fiscales en amont de la vente.
La signature d’un accord sur les modalités et délais de mise en vente, dès la séparation, permet souvent d’éviter des litiges et de sécuriser les intérêts de chacun.