Quel âge légal pour choisir son parent ? La question de la résidence des enfants soulève souvent la même question : à partir de quel âge un enfant peut-il exprimer son choix de vivre chez l’un ou l’autre de ses parents ? Si la loi ne fixe pas un âge précis, elle prévoit tout de même des conditions pour que la parole de l’enfant soit entendue par le juge.
Entre droit à l’expression, discernement et intérêt de l’enfant, cette audition est encadrée par des règles précises que nous vous expliquons dans cet article.
L’audition de l’enfant mineur
Dans le cadre d’une procédure judiciaire qui touche un enfant mineur, ce dernier peut être entendu par un juge.
L’audition permet à l’enfant d’exprimer son opinion, notamment sur des points tels que sa résidence, la répartition de son temps entre ses parents, ou les modalités d’exercice de l’autorité parentale. Par exemple, l’enfant pourrait souhaiter vivre chez un parent plutôt que l’autre, ou exprimer une préférence pour un arrangement particulier.
Les modalités de l’audition de l’enfant mineur
Cette audition n’est pas systématique et dépend de plusieurs critères. Elle peut être sollicitée par les parents ou par l’enfant lui-même, et reste conditionnée à la capacité de l’enfant à exprimer un avis éclairé. Le juge peut également prendre l’initiative d’entendre l’enfant s’il estime que cela est nécessaire.
Il est important de noter que l’audition de l’enfant ne lui confère pas le pouvoir de décision, mais lui permet de faire connaître ses préférences. Le juge prend en compte son âge, sa maturité, et sa capacité à comprendre la situation avant de décider s’il peut être entendu.
Quel est l’âge légal pour choisir son parent ? Le choix de résidence à 16 ans est-il pris en compte par le juge ? À quel âge un enfant peut être entendu par le JAF ? À quel âge peut-on choisir de vivre chez son père ou chez sa mère ?
Il n’y a pas de règle stricte quant à l’âge minimum, mais l’enfant doit démontrer sa capacité à discerner et à formuler une opinion réfléchie.
Les parents doivent informer leur enfant de son droit d’être entendu. Cette obligation d’information est vérifiée par le juge, généralement à travers une attestation sur l’honneur des parents.
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La demande d’audition par l’enfant ou ses parents
La demande d’audition peut être présentée au juge aux affaires familiales (JAF) à n’importe quel moment de la procédure.
Demande formulée par l’enfant
L’enfant peut rédiger une demande sur papier libre, qui doit ensuite être transmise au JAF.
Si la procédure concerne l’enfant, le juge doit procéder à son audition, sauf si l’enfant ne dispose pas du discernement nécessaire. Dans ce cas, le juge en informera l’enfant et lui expliquera les raisons du refus, mais cette décision ne pourra pas être contestée.
Demande formulée par les parents
Les parents peuvent également soumettre une demande écrite au JAF pour que leur enfant soit entendu. Le juge peut refuser cette audition, par exemple si l’enfant n’a pas le discernement nécessaire, si la procédure ne le concerne pas directement l’enfant, si l’audition n’est pas essentielle à la résolution du litige ou si elle va à l’encontre des intérêts de l’enfant.
Dans ce cas, les parents seront informés du refus et des raisons de cette décision. Le refus peut être contesté uniquement après appel de la décision. Si l’enfant refuse d’être entendu, le juge devra évaluer la légitimité de ce refus.
Le déroulement de l’audition de l’enfant devant le juge
Âge légal pour choisir son parent : l’audition d’un enfant mineur se déroule au tribunal. Elle peut être conduite directement par le juge ou confiée à un professionnel, tel qu’un médiateur familial, un psychologue ou un travailleur social.
L’enfant peut être entendu seul ou accompagné d’un avocat s’il a choisi d’en désigner un. L’avocat joue alors un rôle essentiel : il prépare l’enfant à l’entretien, lui explique le déroulement de la rencontre et l’aide à formuler ce qu’il ressent.
Un compte rendu de l’audition est rédigé, qui peut ensuite être communiqué aux parents, selon les modalités fixées par le juge.
Les propos de l’enfant ne lient pas le juge, qui reste libre de statuer en fonction de l’ensemble des éléments du dossier.
Il est également important de rappeler que l’enfant, même entendu, ne participe pas en tant que partie au litige. Il ne peut donc pas contester la décision rendue dans le cadre du conflit opposant ses parents.