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Écrit par Anaïs Robin
Publié le 12/06/2025

Garde alternée : conséquences psychologiques sur l’enfant

La garde alternée séduit de plus en plus de parents séparés. Elle permet à l’enfant de partager son temps entre ses deux parents. Mais si ce mode de garde a le vent en poupe, ses effets sur l’enfant ne sont pas anodins.

Quelles sont les conséquences sur son bien-être émotionnel, sa construction identitaire, son équilibre quotidien ? Décryptage d’un modèle de garde qui soulève de nombreuses questions.

Petit garçon assis au sol, serrant son jouet en peluche, illustrant les conséquences psychologiques de la garde alternée

Une stabilité affective redéfinie

Premier constat : la garde alternée bouleverse les repères traditionnels de l’enfant. Là où il avait autrefois un chez-soi principal, il se retrouve à devoir composer avec deux foyers, deux modes de vie, parfois deux visions éducatives différentes.

Ce changement d’un environnement à un autre peut rendre certains enfants anxieux. Cela est surtout vrai pour les plus jeunes. Ils ont besoin de routines pour se sentir en sécurité.

Mais cela ne signifie pas pour autant que la garde alternée est nuisible. Au contraire, quand les parents réussissent à bien communiquer et à coordonner leur éducation, cela peut renforcer le sentiment de sécurité affective. L’enfant sent qu’il compte autant pour l’un que pour l’autre, ce qui peut contribuer à développer une image de soi positive.

Une adaptation qui dépend de l’âge de l’enfant

L’impact de la garde alternée varie selon l’âge de l’enfant. Avant 3 ans, les spécialistes restent prudents. À cet âge, le besoin d’attachement est central et des séparations trop fréquentes avec la figure principale d’attachement (souvent la mère) peuvent engendrer un sentiment d’abandon.

Entre 3 et 6 ans, l’enfant commence à mieux comprendre la séparation, mais il peut encore ressentir une forte insécurité s’il n’a pas de repères fixes. L’important est de maintenir une stabilité dans les horaires, les objets et les routines.

À partir de 6-7 ans, les enfants sont généralement plus à même de gérer les allers-retours. Ils comprennent mieux la notion de séparation, et peuvent exprimer leurs émotions avec plus de clarté. Cela ne les rend pas insensibles aux tensions, mais ils ont plus de ressources pour les gérer.

L’adolescence, en revanche, est un moment charnière. À cet âge, la garde alternée peut être vécue comme une contrainte. L’adolescent aspire à plus d’autonomie, et les déplacements fréquents peuvent être vécus comme pesants.

 

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Les bénéfices : un lien maintenu avec les deux parents

Lorsqu’elle est bien organisée, la garde alternée offre un avantage considérable : elle permet à l’enfant de garder un lien fort avec ses deux parents. Cela est essentiel pour son équilibre psychologique.

Dépression et garde alternée : de nombreuses études montrent que les enfants qui bénéficient d’un contact régulier et qualitatif avec leurs deux parents après une séparation présentent moins de troubles du comportement.

La garde alternée donne aussi à l’enfant un sentiment de justice : aucun des deux parents n’est exclu de son quotidien. Cela limite les risques de culpabilité. Elle offre également un cadre qui valorise la coparentalité : l’enfant voit ses deux parents s’impliquer dans sa vie.

Conformément à l’article 373-2 du Code civil, la séparation ne remet pas en cause l’autorité parentale conjointe. La garde alternée permet de garantir ce principe et de maintenir des liens équilibrés avec chacun des parents.

Les risques : conflits parentaux et instabilité

Je souffre de la garde alternée : la garde alternée n’est pas une solution miracle. Elle ne fonctionne que si les parents sont capables de dialoguer de manière respectueuse.

Le principal facteur de risque est le conflit parental. La qualité des relations entre les parents est plus déterminante pour le bien-être de l’enfant que le mode de garde lui-même. Une garde exclusive dans un climat apaisé vaut mieux qu’une garde alternée dans un climat de guerre.

Un autre point d’attention concerne la logistique. Lorsque l’enfant change fréquemment de domicile, d’école ou qu’il ne dispose pas d’un espace personnel clairement identifié dans chaque foyer, cela peut perturber son rythme de vie. Ce manque de repères nuit à son sentiment de stabilité, pourtant essentiel à son développement.

L’importance de l’écoute de l’enfant

Dans toute décision relative à la garde, il est essentiel d’écouter l’enfant. Ce dernier ne doit pas être un spectateur des décisions prises par les adultes. Il a des besoins, des préférences, des ressentis qui méritent d’être entendus. Sans pour autant lui faire porter la responsabilité du choix final, son point de vue peut aider à choisir la solution la plus adaptée.

Il est important de ne pas forcer un schéma de garde uniforme pour tous. Chaque situation familiale est unique. Certains enfants s’épanouissent pleinement dans un cadre de garde alternée, d’autres ont besoin d’une stabilité plus marquée dans un seul foyer.

L’accompagnement de la transition

La réussite de la garde alternée repose en grande partie sur la qualité de la transition. Il est conseillé de prévoir une période d’adaptation, où l’enfant peut progressivement intégrer ce nouveau rythme de vie. Cela passe par une communication rassurante : expliquer ce qui va changer, répondre à ses questions, le laisser exprimer ses émotions.

De plus, la mise en place de routines dans chaque maison contribue à créer un sentiment de continuité. Des habitudes stables permettent à l’enfant de se sentir chez lui dans les deux foyers.

Dans les situations où le dialogue parental est compliqué, le recours à un médiateur familial peut s’avérer essentiel. Ce professionnel aide à rétablir une communication apaisée, centrée sur l’intérêt supérieur de l’enfant. Il permet aussi de poser un cadre clair pour construire une garde alternée bénéfique sur le long terme.

La garde alternée n’est ni un idéal à atteindre à tout prix, ni une solution à rejeter en bloc. Elle peut aider l’enfant à s’épanouir, à condition d’être mise en place avec discernement. Le succès de ce modèle repose sur trois piliers : une communication apaisée entre les parents, une organisation rigoureuse du quotidien, et surtout, une écoute attentive de l’enfant.

FAQ

Que disent les psychiatres sur la garde alternée ?

Garde alternée et avis des psychiatres : beaucoup reconnaissent que ce mode de garde peut être bénéfique si les conditions sont réunies : bonne entente entre les parents, stabilité des deux foyers, respect du rythme de l’enfant. Toutefois, certains spécialistes alertent sur le stress que peuvent générer les changements fréquents de domicile, surtout chez les jeunes enfants.

Comment les enfants vivent-ils la garde alternée ?

Garde alternée et avis des enfants : certains apprécient de passer du temps avec leurs deux parents de manière équilibrée. D’autres, en revanche, peuvent souffrir d’un sentiment de déracinement, d’une perte de repères ou d’un épuisement émotionnel.

Quels sont les arguments contre la garde alternée ?

Plusieurs arguments sont régulièrement avancés :

  • instabilité logistique : deux lieux de vie, deux rythmes différents ;
  • fatigue émotionnelle due aux déplacements fréquents ;
  • manque de cohérence éducative entre les parents ;
  • risque de conflit élevé si les relations sont tendues.

La garde alternée dans la même maison est-elle une bonne idée ?

Ce modèle, appelé « nesting », consiste à faire vivre l’enfant dans une seule maison, tandis que les parents alternent leur présence. Avantage : stabilité du lieu de vie pour l’enfant. Inconvénient : peut être difficile à gérer émotionnellement et logistiquement pour les parents.

Qu’est-ce que le modèle de garde alternée 70/30 ?

La garde 70/30 est une forme d’alternance non équitable : l’enfant passe 70 % du temps avec un parent et 30 % avec l’autre.

Garde alternée 70 30, un exemple : l’enfant vit chez l’un du lundi au vendredi, et chez l’autre un week-end sur deux + une soirée dans la semaine. Ce modèle peut convenir lorsque l’équilibre 50/50 n’est pas adapté, tout en préservant un lien avec les deux parents.

À quoi sert une attestation de psychologue dans le cadre de la garde alternée ?

Une attestation de psychologue de garde alternée peut être sollicitée dans le cadre d’une procédure judiciaire ou d’une révision de mode de garde. Elle atteste de l’état psychologique et peut mettre en lumière un mal-être lié à l’organisation actuelle.

Comment faire quand la garde alternée se passe mal ?

Si la garde alternée génère du stress ou des troubles chez l’enfant, il est primordiale de réévaluer ce mode de garde. Un dialogue avec l’autre parent ou un médiateur peut aider à mieux répondre aux besoins de l’enfant. En cas de conflit parental persistant, le juge peut modifier les modalités en fonction de l’intérêt de l’enfant.

Comment surmonter la garde alternée ?

Pour surmonter les problèmes de la garde alternée, il est important de garder l’enfant stable. Il faut aussi bien communiquer entre les parents. En cas de souffrance psychologique, il est possible d’envisager une aide adaptée. Un ajustement du mode de garde peut aussi être fait pour protéger l’enfant.

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